En tant que spécialistes du poste de travail virtuel, nous ne pouvons faire l’économie de réfléchir aux effets environnementaux du produit que nous vendons. Nous avons profité de ce Jour de la Terre pour discuter dans cet article de l’impact sur la planète du poste de travail que nous utilisons tous pour nous connecter à notre espace de travail virtuel.

Une action si basique, si quotidienne, avec pourtant d’énormes implications sur les ressources naturelles, la consommation d’énergie, les émissions de gaz et les paysages naturels. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons penser à des alternatives pour produire et travailler différemment. Quelques éléments de réflexion ci-dessous.

L’essor du cloud computing et de la virtualisation, et son impact sur l’environnement

Depuis les 30 dernières années, le monde des entreprises a basculé dans l’ère de la digitalisation.

Avec l’essor d’Internet dans les années 90, les organisations ont commencé par automatiser leurs processus et généraliser le PC pour leurs utilisateurs, avant de modifier en profondeur leur modèle économique et leur fonctionnement. L’accélération des innovations techniques, et particulièrement l’essor du cloud computing (cloud privé, SaaS, PaaS, DaaS, IaaS…) a permis de démultiplier les opportunités pour les entreprises. La crise de 2010, puis la récente pandémie de Covid19 en 2020 ont mis en lumière la transformation numérique et l’adoption du cloud comme condition indispensable de la performance et de la stabilité de l’entreprise. Les chiffres sont vertigineux :

  • 85% d’entreprises affirment que le travail flexible a amélioré leur rentabilité
  • 66% des salariés américains travaillent à distance, au moins partiellement.
  • 60% des données d’entreprises sont hébergées dans le cloud
  • 200 Zettabytes de données seront hébergées dans le cloud en 2025

Dans un monde aux ressources de plus en plus limitées, la soutenabilité écologique d’une telle croissance pose question. Avons-nous les ressources pour mener cette révolution digitale sans détruire la planète ?

Le cloud computing et le VDI (Virtual Desktop Infrastructure) sont pourtant synonymes de mutualisation des ressources, puisqu’ils consistent à tirer parti des ressources inutilisées sur les serveurs pour faire fonctionner plusieurs machines, plusieurs OS, plusieurs BU sur le même pool de ressources. L’utilisation des clouds publics a également permet tous les jours à nombre d’entreprises à travers le monde de se passer d’investissements coûteux et énergivores. Ainsi Amazon Web Services, leader mondial de l’hébergement cloud, est né du constat très pragmatique que les serveurs d’Amazon étaient sous-utilisés en dehors des périodes de novembre et décembre…

La virtualisation et le cloud permettent également, en principe, de réduire la consommation énergétique de façon indirecte : en limitant les interventions des techniciens grâce à une gestion centralisée, en permettant la dématérialisation, et surtout en favorisant le télétravail et donc en réduisant massivement les déplacements des travailleurs. En mai 2020, en plein confinement, la ville de Paris a vu une diminution de près de 45% de son taux atmosphérique de dioxyde d’azote, un composant très polluant dû aux pots d’échappement…Nul doute que le télétravail généralisé a pu jouer un rôle important dans cette baisse.

Et pourtant, ce que la transformation numérique produit d’un côté, elle le détruit de l’autre. Aujourd’hui, les près de 4800 datacenters hébergeant nos données à travers le monde comptent pour près de 2% des émissions mondiales de carbone, un chiffre comparable aux émissions mondiales du transport aérien. Fonctionnant 24/7 et risquant donc la surchauffe, ils requièrent de coûteux systèmes de climatisation et de refroidissement à base d’eau. Un seul datacenter nécessite 600 000 mètres cubes d’eau par an, soit 6,5 piscines olympiques par jour…

Ce paradoxe du cloud qui épargne et gaspille en même temps de la ressource se retrouve également dans le poste de travail, grâce auquel nous accédons à ces fameuses données distantes.

Le poste de travail pour accéder au cloud : quel impact sur l’environnement ?

Poste de travail par excellence, le PC connaît un essor constant depuis le lancement des premiers PC Windows par Microsoft dans les années 90. Et pourtant, il est loin d’être parfaitement adapté aux nouveaux usages du cloud, notamment lorsqu’on le compare à son éternel rival le client léger.

En effet, parce qu’il ne fournit qu’un déport d’affichage depuis le cloud, le client léger se révèle bien moins néfaste pour l’environnement que le PC. Les raisons en sont notamment :

  • Une très faible consommation de ressources : en moyenne entre 800 et 1400 Mwh par an versus 3000 à 4500 MWh pour un PC. Cette différence est encore supérieure lorsqu’il s’agit d’applications gourmandes en ressources ou de vidéos.
  • Très peu de maintenance ou de mises à jour sont nécessaires, notamment en termes de sécurité, et la possibilité d’intervenir de façon groupée sur plusieurs postes de travail en même temps : gain de temps, de personnel, d’argent…et donc d’énergie
  • Une durée de vie étendue, parfois plus de 10 ans, à ramener à une moyenne de 5 ans pour un PC. Les cycles de renouvellement de matériel sont donc fortement rallongés, limitant ainsi les gaspillages de composants métalliques, chimiques, plastiques, devant être traités ou laissés à l’abandon dans la nature.

Ce dernier point est crucial. Aujourd’hui, la production de matériel dans des volumes et à des cadences inédites pose de nombreuses questions.

Les clients légers comportent certes moins de composants qu’un PC : pas de ventilateur, un disque SSD et une carte mémoire de taille réduite, une taille globale plus petite…

Toutefois, on ne peut nier que l’industrie électronique dans son ensemble a un impact considérable sur l’environnement. L’utilisation de ressources naturelles rares (lithium, cadmium, mercure…) vouées à l’épuisement, l’écoulement dans la nature d’eaux et de composants toxiques causant des dégâts considérables sur la faune et la flore, le fonctionnement d’usines souvent basées sur le charbon, l’acheminement à travers le monde des composants sur de larges cargos qui polluent l’air et la mer…La liste des méfaits causés par la fabrication de nos serveurs, PC, tablettes et autres clients légers est aussi longue qu’alarmante.

Pourtant des solutions existent pour tirer parti de ce que nous avons déjà, parfois en abondance, au lieu de produire toujours davantage.

Le meilleur poste de travail pour le cloud est souvent celui qu’on possède déjà

Alors que les fabricants de produits électroniques ont longtemps cherché à nous faire acheter toujours plus par l’obsolescence programmée, notre parc de postes de travail existant peut receler des ressources insoupçonnées. Trop d’entreprises pensent que moderniser leurs postes de travail passe nécessairement par un renouvellement complet du matériel, alors qu’il est tout à fait possible :

  • De changer d’OS et / ou de plateforme de virtualisation,
  • D’accroître la sécurité,
  • D’ajouter des fonctionnalités supplémentaires comme la gestion du multi-écrans,
  • De basculer vers un mode de d’administration centralisé,
  • D’inclure la prise en charge de nouveaux périphériques,
  • D’optimiser les processus d’impression et de numérisation…

Tout en gardant exactement le même matériel.

Nous sommes fiers d’avoir développé ZeeTransformer, qui vous permet de convertir rapidement vos PC en postes de travail plus économes en ressources, plus faciles à administrer, et à la durée de vie accrue.

Grâce à son OS extrêmement protéiforme et personnalisable, ZeeTransformer peut s’adapter à quasiment tous les cas de figure. Nous travaillons quotidiennement sur la solution afin qu’elle puisse prendre en charge toujours plus de constructeurs, de modèles, de logiciels, de cas d’usage différents.

Ainsi, si vous avez déjà un parc de PC et que notre argumentation sur la plus faible empreinte carbone des clients légers vous a convaincu, rien ne vous oblige pour autant à investir dans un nouveau matériel client léger.

Par ailleurs, les technologies client léger logicielles évoluent d’année en année, beaucoup plus rapidement que les caractéristiques matérielles qui changent assez peu d’un poste de travail client léger à l’autre. Si vous avez une ancienne flotte de client léger toujours performante au niveau matériel, mais nécessitant une mise à jour logicielle, ZeeTransformer vous permet de basculer vers un système d’exploitation plus économe en ressources, plus performant et plus sécurisé, avec une console d’administration simplifiant le travail de vos administrateurs.

Testez ZeeTransformer sur votre matériel existant.